Un marché toujours favorable aux acheteurs
Offre équilibrée, taux d’intérêt extrêmement bas, création d’emplois, solde migratoire positif, tous les indicateurs sont au vert si vous envisagez d’acheter un bien immobilier dans la grande région de Montréal.
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Le printemps dernier, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoyait que les mises en chantier devraient osciller en 2016 entre 16 000 et 18 000 unités dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, soit une légère baisse par rapport à 2014 et 2015.
Dans le segment des logements collectifs (maisons jumelées, maisons en rangée et appartements locatifs ou en copropriété), elle prévoyait environ 15 000 mises en chantier, contre 16 400 en 2015, une diminution résultant de la baisse du nombre de mises en chantier de copropriétés, laquelle est attribuable au fait que le stock d'unités neuves et existantes demeure important. En outre, l'absence de croissance démographique chez les jeunes de moins de 35 ans limite la demande.
Près de 6 500 nouveaux condos mis en chantier en 2016
Ainsi, après avoir reculé de 25 % en 2015 (pour se chiffrer à 7 860 unités), les mises en chantier de copropriétés continueront de s’ajuster à la baisse cette année dans la grande région de Montréal et oscilleront entre 6 000 et 6 700 unités. Cette tendance à la baisse semble d’ailleurs se confirmer à la lumière des données sur les ventes sur plan de copropriétés dans le Grand Montréal. En effet, en date de décembre 2015, un nombre relativement restreint de projets d’ensembles de copropriétés avaient un pourcentage d’unités vendues sur plan assez élevé pour que les promoteurs puissent en espérer la mise en chantier cette année.
Dans le segment des logements locatifs, comme ce fut le cas l’an passé, les mises en chantier demeureront soutenues (6 500 à 7 200 unités en 2016, comparativement à 7 191 en 2015), et ce, tant sur le marché locatif traditionnel que sur celui des résidences pour personnes âgées.
Une des raisons principales qui explique ce retour en force des unités locatives traditionnelles, après plusieurs années de faibles niveaux de construction, est l’essoufflement que connaît le marché de la copropriété. En effet, certains constructeurs se sont mis à la recherche d’autres débouchés, et le bas taux d’inoccupation dans les immeubles locatifs de construction récente semble indiquer la présence d’une certaine demande d’unités au goût du jour.
« On appréhendait un peu l'année 2016, mais ça se passe très bien au contraire, constate Hélène Sauvé, courtier immobilier à Via Capitale du Mont-Royal. Ce n'est pas la fébrilité des dernières années, mais les ventes vont quand même bon train. Je dirais que le marché du condo demeure encore favorable aux acheteurs, même il s'est quelque peu resserré. »
Les chiffres de la Fédération des chambres immobilières du Québec confirment que « les acheteurs de copropriétés demeurent avantagés lors des négociations, avec un inventaire représentant 14 mois de ventes sur le marché montréalais ».
Les taux hypothécaires pourraient augmenter en 2018
Plusieurs éléments laissent présager que l’économie connaîtra une phase de croissance un peu plus soutenue en 2017. Quant aux taux hypothécaires, ils devraient rester près de leur niveau actuel jusqu'en 2017, ce qui soutiendra la demande de logements. Toutefois, on s’attend à ce que les taux d’intérêt augmentent progressivement dès 2018. Ces prévisions concordent avec les estimations de la Banque du Canada qui prévoient que l’économie se remettra à tourner plus vite vers la fin de 2017.
Selon le scénario de base de la SCHL au printemps 2016, le taux des prêts hypothécaires de cinq ans oscillera entre 4,4 et 5,0 % en 2016 et entre 4,7 et 5,3 % en 2017.
Sources : SCHL, FCIQ