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Acheter maintenant ou risquer de subir d'autres hausses de taux?...

Les conditions demeurent toujours favorables pour faire l’acquisition d’une propriété dans la grande région de Montréal, mais le temps presse. En effet, les taux d’intérêt pourraient de nouveau augmenter prochainement...

Taux d'intérêt à la hausse

Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, au premier trimestre de 2018, les signes de surchauffe n’ont pas surpassé le seuil problématique, bien que le resserrement du marché se soit poursuivi.

Le rapport ventes/nouvelles inscriptions a connu une hausse pour un septième trimestre d’affilée, puisque les ventes Centris® ont augmenté plus rapidement que les nouvelles inscriptions. D'autre part, le ratio inscriptions en vigueur/ventes, autre indicateur de l’état du marché, continue de diminuer, ce qui indique que le marché de la revente montréalais est de plus en plus favorable aux vendeurs depuis maintenant trois trimestres.

Plus précisément du côté des maisons unifamiliales, le ratio inscriptions en vigueur/ventes a diminué dans l’ensemble des grands secteurs de la métropole, et le marché est encore plus favorable aux vendeurs. Cette situation est accentuée dans certains secteurs de l’île, où il n’y a que quatre vendeurs, voire moins, pour chaque acheteur.

Pour ce qui est des copropriétés, le marché est à la limite du marché équilibré et du marché à l’avantage des vendeurs pour l’ensemble de la RMR. Dès le prochain trimestre, le marché des copropriétés sera vraisemblablement favorable aux vendeurs, car les ventes devraient continuer d’être à la hausse et les inscriptions en vigueur, à la baisse. Toutefois, les conditions de marché pour les copropriétés ne sont pas les mêmes d’un secteur à l’autre. À Laval et sur la Rive-Nord, le ratio (environ 12 vendeurs pour un acheteur) indique un marché à l’avantage des acheteurs. Du côté de la Rive-sud et de Vaudreuil-Soulanges, le marché est équilibré.

Sur l’île de Montréal dans son ensemble, le marché est maintenant à l’avantage des vendeurs pour la première fois depuis 2012. Certains sous-secteurs centraux de l’île se démarquent, dont le Sud-Ouest, Verdun, Westmount, Outremont, Mont-Royal, le Plateau-Mont-Royal et Rosemont, qui sont les plus favorables aux vendeurs.

La plupart des facteurs fondamentaux ont continué de se renforcer au premier trimestre de 2018 (par rapport au premier trimestre de 2017). La croissance de la population se poursuit (+1,3 %), le taux fixe réel des prêts à 5 ans a diminué (il est passé de 2,7 à 1,9 %) et le revenu personnel réel disponible par habitant a progressé (+0,5 %). Quant aux prix réels des habitations (corrigés de l’inflation), ils étaient aussi tous en croissance. L’Indice de prix des logements neufs (IPLN) de Statistique Canada, le prix Centris® moyen et l’Indice de prix de maison Teranet-Banque NationaleMC se sont accrus respectivement de 0,4 %, 4,4 % et 3,4 % par rapport au premier trimestre de 2017.

Depuis 2016, la conjoncture économique dans la région de Montréal demeure favorable à la demande d’habitations. En ce sens, même si les prix ont augmenté, leur hausse s’est inscrite dans un contexte caractérisé par le renforcement des facteurs fondamentaux. Ainsi, l’analyse relative à la surévaluation a montré qu’il y avait peu d’écart entre les prix réels des habitations et les prix dictés par les moteurs fondamentaux.

Le nombre de logements achevés et invendus par 10 000 habitants est demeuré relativement faible au premier trimestre de 2018. Il s’est établi à 5,7 comparativement à 5,6 au trimestre précédent, demeurant ainsi en dessous du seuil de 9,5 associé à un déséquilibre dans la construction d’habitations à Montréal. La hausse de la demande, combinée au fort ralentissement des mises en chantier de copropriétés en 2015 et 2016, a permis au stock de copropriétés neuves invendues de demeurer relativement faible.

Une seizième hausse trimestrielle de suite
De son côté, la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM) signale que 14 771 ventes résidentielles ont été réalisées au cours du deuxième trimestre de 2018, soit une progression de 4 % par rapport à la même période en 2017. Les ventes résidentielles en sont ainsi à leur seizième hausse trimestrielle consécutive dans la RMR de Montréal.

La copropriété demeure le segment le plus dynamique, avec une croissance de 13 % (5 120) du nombre de transactions, alors que les ventes de plex (1 332) ont enregistré une augmentation de 1 %. Pour leur part, les ventes d’unifamiliales (8 301) ont reculé pour la première fois depuis le deuxième trimestre de 2014 (-1 %). Alors que les ventes sont restées stables sur l’île de Montréal et qu’elles ont reculé à Saint-Jean-sur-Richelieu (-7 %), c’est sur la Rive-Sud qu’elles ont le plus fortement progressé au deuxième trimestre (+10 %).

Un prix médian en hausse
Dans l’ensemble de la RMR, le prix médian a continué de croître pour l’unifamiliale (322 509 $) et la copropriété (253 000 $), avec une hausse de 3 % pour ces deux catégories. Le prix médian des plex de deux à cinq logements (510 000 $) a également poursuivi sa progression (+6 %).

Comme au cours du trimestre précédent, les secteurs de l’île de Montréal et de Vaudreuil-Soulanges se sont démarqués en affichant les plus fortes hausses du prix médian des unifamiliales (+7 % et +12 % respectivement). Ces deux secteurs se sont également distingués par une croissance du prix médian des copropriétés de 5 % pour l’île de Montréal et de 6 % pour Vaudreuil-Soulanges.

Comme les taux d’intérêt devraient poursuivre leur remontée dans les mois à venir, le meilleur moment d’agir, c’est maintenant!

Sources : SCHL, CIGM