L’assurance habitation
Personne n’a les moyens de s’en passer!
Aujourd’hui encore, certaines personnes possédant peu de biens de valeur pensent qu’il n’est
pas nécessaire de contracter une assurance habitation. Elles oublient l’essentiel : l’assurance
habitation couvre non seulement les biens de l’assuré, mais aussi sa responsabilité civile,
autrement dit les dommages qu’il pourrait causer à autrui. C’est pourquoi cette protection
concerne tout le monde, que l’on soit propriétaire, copropriétaire ou locataire.
Parmi tous les paramètres qui peuvent influer
sur le prix d’une assurance habitation, il y a
d’abord les caractéristiques et la situation de
la résidence. Voilà pourquoi il est toujours bon
de s’informer du montant approximatif de
l’assurance habitation d’une demeure avant de
l’acheter… Quoi qu’il en soit, certains contrats
offrent une couverture minimale, à la portée de
tous les budgets. Mieux vaut une couverture
limitée que rien! En effet, sans aucune
protection, un incident relativement banal peut
avoir des répercussions dramatiques sur votre
vie et celle de vos voisins.
Comment payer moins cher
Tous les choix que vous faites ont une incidence sur le montant à débourser. Les
caractéristiques physiques de votre demeure,
son environnement, le milieu de vie (urbain,
banlieusard, rural, isolé…), le caractère du
quartier (commercial, résidentiel, touristique,
historique…), le type d’habitation (unifamiliale,
duplex, condo…), l’âge du bâtiment, le système
de chauffage (électricité, mazout, bois…)
Sachez que si la valeur de votre propriété est
prise en considération dans le calcul de votre
prime, c’est surtout le coût représenté par son
éventuelle reconstruction qui sert à l’établir,
et non sa valeur marchande ou l’évaluation
municipale. Naturellement, l’étendue de la
protection, la somme des biens, les garanties
distinctes supplémentaires (pour les biens de
grande valeur) modifient aussi la prime.
En 2012, la franchise de base des contrats
d’assurance habitation est d’environ 300 $.
Si votre situation financière le permet, faites-la
passer à 500 $. Cette décision devrait faire
baisser sensiblement votre prime. L’installation
d’un système d’alarme contre le vol et de
détecteurs de fumée reliés à une centrale vous
fera également économiser.
BON À SAVOIR...
Pour bénéficier de la garantie dite « valeur à neuf », si elle est comprise dans votre contrat,
vous devez effectivement remplacer les biens dont vous avez été privé. Sinon, ils vous
seront remboursés partiellement, en fonction de leur dépréciation.
En général, votre assurance habitation couvre jusqu’à 10 % du montant total de
votre protection de biens meubles. Autrement dit, si vos biens sont assurés pour
60 000 $, vous ne pourrez pas réclamer plus de 6 000 $ pour des biens volés hors de votre
domicile (ex. : dans votre véhicule).
L’obligation de votre assureur est de remettre vos biens dans le même état qu’avant
l’événement. Il a donc parfaitement le droit de privilégier le nettoyage ou la remise en état
d’un bien plutôt que son remplacement.
Votre assureur est tenu de vous indemniser dans les 60 jours suivant la réception de votre
déclaration de sinistre ou, le cas échéant, des pièces justificatives et des renseignements
complémentaires qu’il aura demandés.
Si l’expert en sinistre est mandaté par votre assureur, c’est ce dernier qui se chargera
de ses honoraires. Si vous décidez d’engager un expert indépendant, ce sera à vos frais.
Si vous embauchez occasionnellement une personne à domicile et qu’elle se blesse, votre
contrat comporte une protection à cet effet.
En général, vous êtes libre de choisir le réparateur ou le marchand avec qui vous souhaitez
faire affaire pour remplacer vos biens. Toutefois, il vaut mieux en parler d’abord avec votre
assureur, car il se peut fort bien qu’il vous recommande un fournisseur avec lequel il a
une entente.
Comment se protéger adéquatement
Un contrat d’assurance habitation couvre
généralement les risques majeurs (incendie,
explosion, fumée, dégât d’eau, vol, vandalisme),
ainsi que certains désastres naturels (tornade,
vent violent, ouragan, grêle). En revanche, le
refoulement d’égout ne fait pas automatiquement
partie de la liste, or s’assurer contre cette
éventualité n’est pas un luxe si vous disposez
d’un sous-sol aménagé.
Votre contrat d’assurance est conçu pour
protéger votre résidence et ses usagers,
conformément à votre description. Pour éviter
tout malentendu, il est de votre intérêt que les
renseignements fournis à l’assureur soient
rigoureusement exacts (adresse, occupants,
type d’habitation et de chauffage, etc.).
Tout bien particulier nécessite une protection
spécifique. Plusieurs sont assurés jusqu’à
concurrence d’une somme déterminée. Si
vous avez des raisons de croire que certaines
de vos possessions ont une valeur nettement
supérieure à la moyenne, il vaut mieux les
assurer séparément. D’autre part, si vous
utilisez une partie de votre habitation comme
bureau, il faut veiller à vous assurer de façon à
couvrir vos biens à usage professionnel.
La plupart des contrats appliquent une limite
d’indemnisation pour les biens de valeur
comme les bijoux, les fourrures, les collections,
les articles précieux, ainsi que l’argent
comptant et les animaux. Si vous estimez
que votre situation requiert une meilleure
protection, renseignez-vous sur la possibilité
de faire augmenter ces limites.
N’oubliez pas de procéder au renouvellement
de votre contrat d’assurance en temps voulu
chaque année et révisez-le régulièrement pour
avoir la certitude qu’il continue de répondre
adéquatement à vos besoins.
Comment accélérer le règlement
Pour accélérer le règlement d’un vol ou d’un sinistre, il faut être en mesure de fournir rapidement à votre assureur la liste de
vos biens et les pièces justificatives (factures, photos, vidéos, garanties, manuels d’utilisation). Préparation fastidieuse? Pas
obligatoirement. De toute façon, entre deux maux… Donc, faites la liste de vos biens personnels en y joignant ces pièces justificatives. Il
est aussi conseillé de filmer votre maison ou d’en dessiner un plan comprenant l’emplacement de vos biens. Pensez à conserver un double
de l’ensemble à l’extérieur de chez vous.
Après un vol, un feu ou un autre sinistre, il faut d’abord communiquer avec les autorités compétentes, puis faire en sorte d’empêcher les dommages
de s’aggraver, d’en prévenir de nouveaux et de protéger ce qui reste. Faites les réparations temporaires nécessaires, mais n’entreprenez aucune
réparation permanente sans l’accord de votre assureur.
Si vous devez effectuer des réparations urgentes (ex. : boucher une fenêtre brisée pour sécuriser le lieu), photographiez ou filmez les pièces
et les biens endommagés avant de procéder à la réparation et conservez vos factures. Ne jetez rien, sauf si les biens endommagés ou détruits
représentent un danger potentiel pour votre santé.
Pour dresser la liste des biens endommagés
ou volés, utilisez votre inventaire ou demandez
un aide-mémoire à votre assureur afin de ne
rien oublier. Documentez votre demande de
règlement avec la preuve de la possession des
biens volés ou détériorés.
Ne cédez pas à la tentation de réclamer des
appareils ou des objets que vous ne possédiez
pas ou encore d’exagérer la valeur de vos pertes.
Vous pourriez nuire à votre indemnisation et
tacher votre réputation d’assuré.
Inversement, évitez d’oublier de signaler un
article volé ou endommagé. Pour que les
choses se fassent rondement, il est préférable
de fournir un dossier complet dès le départ,
d’où l’intérêt de dresser l’inventaire de vos
biens dès maintenant – d’autant plus que cet
outil vous aidera à établir plus précisément vos
besoins en assurance habitation.
Si votre maison est inhabitable, informez-vous
auprès de votre assureur sur les indemnités
auxquelles vous avez droit pour vos frais de
subsistance. Au besoin, demandez-lui de vous
avancer de l’argent.
Quoi qu’il arrive, ne signez rien et ne prenez
aucun engagement avec un expert en sinistre
indépendant ou un entrepreneur tant que vous
êtes encore sous le choc.
Source : Bureau d’assurance du Canada, Jacques Beaulieu Consultant